Sur les quelques 3600 uvres cataloguées de Telemann, rien moins que 1750 sont des cantates d'église ! On lui connaît plusieurs cycles annuels complets, et je vous assure que ce ne sont pas là des pièces mineures ou pondues à la va-vite. Par ailleurs, Telemann se pencha avant Bach sur ce genre, et contribua largement à le développer, avec force arias, duos, trios, ch urs complexes, fugues en tout genre. Par ailleurs, toujours ouvert aux grandes influences de son temps, il leur insuffla des tournures à la française, à l italienne, voire même parfois à la polonaise dans quelques passages d inspiration légèrement folklorique. En plus de quoi, il se fit le champion de la « figuration », la peinture musicale, en vertu de laquelle les paroles étaient soulignées de dessins mélodiques sensés les évoquer, comme une sorte d homéomusicalité ! Les « âpres vents », par exemple, sont représentés par des fusées aux cordes jouantsul ponticello, avec effet mordant garanti... En guise d ouverture, l ensemble Cordia nous propose une Ouverture, mais sous le terme se cache une Ouverture (non, non, je ne suis pas bourré) une Ouverture, disais-je, plus une Plainte, une Réjouissance, un Carillon, un Tintamarre, un Loure et deux Menuets. Une suite complète donc, qui figure parmi ses tout dernières uvres, anno 1765 : l invention du vieux maître ne connaît plus de bornes, et quiconque prend ce Telemann-là pour un robinet d eau tiède baroque se fourre le doigt dans l il jusqu à l omoplate. Quant aux cantates, elles témoignent de l imagination toujours fertile de Telemann ; dans un ton plus « léger » que Bach, sans doute, mais une conception tirée à quatre épingles, et bien plus en phase avec son époque qui souhaitait enfin s amuser un peu, y compris à l église.
https://dvdstorespain.es/es/musica/103924-telemann-bass-cantatas-cd-de-audio-christian-hilz-bass-ensemble-cordia-telemann-and-stefano-veggetti-5028421939407.html103924TELEMANN: Bass Cantatas [CD de audio] Christian Hilz (bass), Ensemble Cordia, Telemann and Stefano Veggetti<div id="productDescription" class="a-section a-spacing-small"> <!-- show up to 2 reviews by default --><br /><p> <span>Sur les quelques 3600 uvres cataloguées de Telemann, rien moins que 1750 sont des cantates d'église ! On lui connaît plusieurs cycles annuels complets, et je vous assure que ce ne sont pas là des pièces mineures ou pondues à la va-vite. Par ailleurs, Telemann se pencha avant Bach sur ce genre, et contribua largement à le développer, avec force arias, duos, trios, ch urs complexes, fugues en tout genre. Par ailleurs, toujours ouvert aux grandes influences de son temps, il leur insuffla des tournures à la française, à l italienne, voire même parfois à la polonaise dans quelques passages d inspiration légèrement folklorique. En plus de quoi, il se fit le champion de la « figuration », la peinture musicale, en vertu de laquelle les paroles étaient soulignées de dessins mélodiques sensés les évoquer, comme une sorte d homéomusicalité ! Les « âpres vents », par exemple, sont représentés par des fusées aux cordes jouantsul ponticello, avec effet mordant garanti... En guise d ouverture, l ensemble Cordia nous propose une Ouverture, mais sous le terme se cache une Ouverture (non, non, je ne suis pas bourré) une Ouverture, disais-je, plus une Plainte, une Réjouissance, un Carillon, un Tintamarre, un Loure et deux Menuets. Une suite complète donc, qui figure parmi ses tout dernières uvres, anno 1765 : l invention du vieux maître ne connaît plus de bornes, et quiconque prend ce Telemann-là pour un robinet d eau tiède baroque se fourre le doigt dans l il jusqu à l omoplate. Quant aux cantates, elles témoignent de l imagination toujours fertile de Telemann ; dans un ton plus « léger » que Bach, sans doute, mais une conception tirée à quatre épingles, et bien plus en phase avec son époque qui souhaitait enfin s amuser un peu, y compris à l église.</span> </p> </div><div id="lista_canciones"> <h4>Lista de temas</h4><div id="music-tracks" class="a-section a-spacing-small"> <div class="a-row"> <div class="a-column a-span3"> <table class="a-bordered a-spacing-none"><tr><td>1</td> <td>Overture in D Major, TWV 55:21</td> </tr><tr><td>2</td> <td>Die Gnadenthure Steht Dir Offen TWV 1:339</td> </tr><tr><td>3</td> <td>From Miriways TWV 21:24</td> </tr><tr><td>4</td> <td>Herr, Erhore Meine Stimme TWV 1:738</td> </tr><tr><td>5</td> <td>Largo</td> </tr><tr><td>6</td> <td>Ach Herr, Lehr Uns Bedenken Wohl TWV 1:24</td> </tr></table></div> </div> </div></div>https://dvdstorespain.es/604489-home_default/telemann-bass-cantatas-cd-de-audio-christian-hilz-bass-ensemble-cordia-telemann-and-stefano-veggetti.jpg5.9504instockBrilliant Music5.95045.9504002023-02-23T03:02:06+0100/Inicio/Inicio/Música/Inicio/Nuevos
Sur les quelques 3600 uvres cataloguées de Telemann, rien moins que 1750 sont des cantates d'église ! On lui connaît plusieurs cycles annuels complets, et je vous assure que ce ne sont pas là des pièces mineures ou pondues à la va-vite. Par ailleurs, Telemann se pencha avant Bach sur ce genre, et contribua largement à le développer, avec force arias, duos, trios, ch urs complexes, fugues en tout genre. Par ailleurs, toujours ouvert aux grandes influences de son temps, il leur insuffla des tournures à la française, à l italienne, voire même parfois à la polonaise dans quelques passages d inspiration légèrement folklorique. En plus de quoi, il se fit le champion de la « figuration », la peinture musicale, en vertu de laquelle les paroles étaient soulignées de dessins mélodiques sensés les évoquer, comme une sorte d homéomusicalité ! Les « âpres vents », par exemple, sont représentés par des fusées aux cordes jouantsul ponticello, avec effet mordant garanti... En guise d ouverture, l ensemble Cordia nous propose une Ouverture, mais sous le terme se cache une Ouverture (non, non, je ne suis pas bourré) une Ouverture, disais-je, plus une Plainte, une Réjouissance, un Carillon, un Tintamarre, un Loure et deux Menuets. Une suite complète donc, qui figure parmi ses tout dernières uvres, anno 1765 : l invention du vieux maître ne connaît plus de bornes, et quiconque prend ce Telemann-là pour un robinet d eau tiède baroque se fourre le doigt dans l il jusqu à l omoplate. Quant aux cantates, elles témoignent de l imagination toujours fertile de Telemann ; dans un ton plus « léger » que Bach, sans doute, mais une conception tirée à quatre épingles, et bien plus en phase avec son époque qui souhaitait enfin s amuser un peu, y compris à l église.